ici, du sable presque fin. sa couleur, même sous le soleil, est dure à distinguer : blanc? gris? peut-être fut-il or, jadis. aujourd'hui, il est seulement sale, comme usé par le temps. là-haut, quelques dunes de galets qui tentent de surplomber l'océan - qui manquent de s'effondrer à chaque tempête. plus loin, les cabanes : semblables les unes ou autres à un ou deux détails près. d'un bleu délavé, elles font la joie des touristes - les trois premiers jours.

amarrés comme ils peuvent, les bateaux tanguent et les coques se caressent. ils ont tous un nom, gravé à même le bois. pour les marins, ils ne sont qu'instruments de travail fidèles, mais pour les adolescents du village, ils constituent un moyen d'évasion presque sûr. la capitainerie quant à elle, trône sur les quais. plus beaucoup d'informations à y lire, si ce n'est l'heure des marées et les avis de tempêtes.

la jetée, se jeter, et après? comme une langue dans l'océan, la jetée s'offre aux vagues et aux marées. si les amoureux aiment se retrouver à son extrémité, les âmes les plus tristes apprécient aussi s'y aventurer les jours de grand vent. de l'autre côté, le vieux phare délaissé depuis des années n'empêche plus les bateaux de s'échouer sur la côte. il s'allume seulement quelques nuits, quand la houle se fait trop forte.